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Suite à la demande de plusieurs membres de raconter plus en détail mon séjour en Afrique du Sud et de partager quelques photos, j'ai eu l'idée de créer ce topic consacré aux voyages des différents membres du forum et que j'inaugure avec le récit de ma propre expérience de trois mois dans la brousse.
Introduction
Comme je l’avais annoncé dans le topic consacré aux retours de vacances, je vous narre plus en détail mon séjour en Afrique du Sud dans le topic ci-présent qui y est consacré.
Si j’ai séjourné dans ce pays du 1er juin au 25 Aout de cette année, ce n’était non pas pour des vacances mais pour un stage.
En tant qu’étudiant en BTSA GPN (Brevet de Technicien Supérieur Agricole en Gestion et Protection de la Nature), il m’a été demandé d’effectuer un stage de trois mois à l’issue de ma première année dans une ou plusieurs structures (la condition dans ce dernier cas étant de faire minimum 8 semaines dans une des structures) travaillant dans le secteur de la gestion et la protection de la nature ou dans l’animation nature.
Si je l’ai fait en Afrique du Sud c’est pour plusieurs raisons :
— Booster mon CV avec une expérience de longue durée à l’étranger.
— Y ayant déjà été en juillet 2015, c’était un pays que je connaissais déjà un peu.
— Ayant vu la proposition de stage là-bas avant ma rentrée en première année en septembre 2017, ça été l'un des premiers choix dès le début du processus de recherche de stage, assez difficile à trouver en France dans ce milieu.
Ainsi je suis partit de l’aéroport international de Mulhouse-Bâle-Freiburg le matin du 31 mai pour arriver le lendemain en début d’après-midi à Hoedspruit en passant par Francfort et Johannesburg (le vol entre ces deux dernières étant long d’une dizaine d’heures). Une fois à Hoedspruit, un transport est venu nous chercher, les autres volontaires et moi, pour nous emmener au camp où j’allais vivre les trois mois suivants.
Mais avant de vous décrire la vie au camp et le stage en lui-même, place aujourd'hui à un peu de contexte territorial.
I/ Contexte
1.1) Hoedspruit
(Source : Tripadvisor)
La première question que vous êtes en train de vous poser doit être : Hoedspruit, où ça se trouve ?
Hoedspruit, ou crique du chapeau en Afrikaans en référence au chapeau qu’un fermier boer perdit dans une crique, est une petite ville d’un peu plus de 3000 âmes (soit autant que la ville du Doubs d’où je viens et deux fois plus que le village corrézien où j’étudie) située dans la province du Limpopo, au nord-est du pays, non loin de la frontière avec le Mozambique.
Par rapport à la province du Gauteng où se trouvent les capitales économiques et administratives que sont respectivement Johannesburg et Pretoria, Hoedspruit est à plus de cinq heures de route et une d’avion au nord-est de cette dernière.
A noter que par la voie des airs, Hoedspruit est connectée directement à non seulement Johannesburg mais aussi Le Cap (2h30 de vol) avec plusieurs vols depuis l’aérodrome d’Eastgate par jour.
L’économie locale repose principalement sur l’agriculture et le tourisme avec pour le premier domaine de nombreux vergers (oranges, papayes, mangues…) à la périphérie de la ville et le second la présence de nombreuses réserves animalières et leurs lieux de villégiature (lodges etc.…) ou encore du Canyon de la Blyde River à 1h20 de route et le parc national de Kruger (une demi-heure jusqu’à la porte d’Orpen).
Des cultures près d'Hoedspruit (source : hoedspruit.co.za)
Le canyon de la rivière Blyde (source personnelle)
Ne soyez pas étonnés de croiser des militaires en faisant vos courses au supermarché Pick and Pay ou dans les autres magasins de la ville car cette dernière abrite aussi une base de l’armée de l’air Sud-Africaine.
Avenue principale d'Hoedspruit (Source : Pathfinda)
Le Pick and Pay (Source : Pathfinda)
La ville, servant principalement de porte vers le Kruger et les réserves voisines, n’a rien de particulier en elle-même (par-là, je n’entends pas de lieux historiques notables ou d’architecture marquante si ce n’est quelques maisons bâties à l’occidentale mais avec un toit en chaume).
Cependant, si je peux vous conseiller niveau lieux de restauration, je recommande le restaurant Sleepers qui bien que situé juste à côté de la voie de chemin de fer (à chaque fois que le train passe, la tradition veut que la barmaid serve gratos à tous les clients du bar un petit shot de gelée alcoolisée), est dotée d’une grande terrasse à l’ombre des arbres et d’un menu aux nombreux choix, allant des pâtes et pizzas aux burgers (dont un avec un steak d’autruche) et à diverses viandes, dont du steak de Koudou (vraiment délicieux avec sa sauce au vin et la viande à un goût très voisin de celui du cerf ou du chevreuil pour ceux qui y ont goûtés). Le rand sud-africain étant beaucoup moins fort que l’euro (1 rand vaut environ 0,06 euro), le prix de la bouffe est peu excessif et par conséquent vous pouvez avoir un repas copieux accompagné de bonnes boissons pour relativement peu (vous dépenserez autant dans un restaurant gastronomique haut de gamme en Afrique du Sud que dans un Buffalo Grill en France).
Terrasse du Sleepers (Source : Pathfinda)
Steak de Kudu accompagné de légumes et de riz (Source personnelle)
Quant aux souvenirs, un bon endroit où s’en procurer est le Kamogelo Tourism Centre où se trouve également un restaurant Wimpy où il est possible de prendre son petit déjeuner ainsi que des galeries d’art et des boutiques en tous genres (d’objets d’artisanats, livres, peinture, vêtements…).
Entrée du Kamogelo Tourism Centre (Source : Pathfinda)
Quelques allées du Centre (Source : Pathfinda)
1.2) Le Greater Kruger National Park
Je vais vous parler dans cette partie du Greater Kruger National Park, vaste entité au sein de laquelle j’ai effectué mon stage. Mais le Greater Kruger National Park (abrégé en GKNP) et le Kruger National Park (KNP) est-ce la même chose ?
Le GKNP désigne en vérité une coentreprise entre le parc national de Kruger et une vingtaine de réserves privées à l’ouest de celui-ci, rassemblées en l’Association of Private Nature Reserves ou APNR et totalisant 180 000 hectares. En rejoignant le parc national de Kruger, l’APNR a ajouté cette surface au premier ce qui fait que l’on a au total une aire protégée de 2 millions d’hectares, soit une zone aussi grande que la Lorraine et si on l’on dézoome encore plus et que l’on ajoute à cela le parc transfrontière du Limpopo au Mozambique, on obtient un territoire aussi vaste que la Suisse.
La zone du Kruger National Park a été déclarée pour la première fois réserve animalière en 1898.
D’abord appelée la Sabi Game Reserve, il a été finalement obtenu le nom de Kruger National Park en 1926, en hommage au président de la république sud-africaine Paul Kruger (1825-1904).
A la différence du parc national de Kruger, les réserves animalières alentours étaient détenues par des propriétaires privés. Une vingtaine de ces dernières se sont rassemblées pour établir l’Associated Private Nature Reserves, une organisation à but non-lucratif à but de conservation, d’usage durable des terres et de développement des communautés locales. Au début des années 90, le KNP et l’APNR enlevèrent les clôtures les séparant, créant de facto le GKNP.
Parmi ces dernières, on trouve les réserves de Timbavati, Makuya, Letaba, Balule, Klaserie, Umbabat, Manyeleti et Sabi Sand.
Cela a eu pour conséquence d’augmenter les surfaces pâturables pour les herbivores et de favoriser l’échange des gênes entre les populations des différentes espèces animales par le déplacement d’individus entre le KNP et les réserves de l’APNR. A noter que cela n’est valable que pour les animaux et non pour les humains : Si vous décidiez d’un coup de tête d’aller vous rendre dans disons par exemple dans la réserve de Klaserie depuis la Balule Nature Reserve limitrophe sans y avoir été invité, il y a le risque à ce que vous vous fassiez tirer dessus par les propriétaires s’ils vous trouvent.
Si j’ai choisi de mentionner la Balule Nature Reserve, c’est car mon stage s’est déroulé dans une partie de celle-ci.
Vous ayant présentés les environs, je vous laisse maintenant jusqu’à la publication de la prochaine partie, consacrée au stage en lui-même et à la vie dans la réserve.
Parties à venir :
II/ Stage et vie quotidienne au camp
III/ Excursions
"I'm a simple man. I like pretty, dark-haired women and breakfast food" Ron Swanson, Parks and Recreations
"I have come up with a plan so cunning you could stick a tail on it and call it a weasel." Black Adder the Third
Hors ligne
Topic intéressant.
Je ne vais pas détailler tous mes voyages comme theegeeky car je n'ai pas le temps (et pas l'envie).
La seule chose c'est que - à l'heure actuelle - les deux voyages de ma vie étaient des séjours de quelques jours que j'ai effectué en 2014 grâce à un pote qui faisait un apprentissage chez Air France à l'époque.
Grâce aux avantages dont il a pu me faire bénéficier, j'ai pu visiter Manhattan en février 2014 et Washington en juillet de la même année.
Deux séjours inoubliables que j'ai eu la chance à faire à un tarif défiant toute concurrence, hôtel inclus.
Par ailleurs, ça fait un peu plus de quatre ans que je me dit de vous faire partager quelques photos du musée d'histoire naturelle américain de NY.
L'art de toujours tout reporter au lendemain.
Dernière modification par Monsieur ADN (01-09-2018 15:50:33)
"Dans d'autres siècles, les êtres humains voulaient êtres sauvés, ou améliorés, ou libérés, ou éduqués. Mais dans le nôtre, ils veulent êtres divertis. La grande peur de notre siècle n'est pas la maladie ou la mort, mais l'ennui. Un sentiment de temps libre entre nos mains. Un sentiment de ne rien faire. Le sentiment de ne pas être divertis."
Michael Crichton
Hors ligne
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