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Deux reliques de la saga Jurassic Park exposées à Lyon

Il y a quelques mois, le Musée Miniature et Cinéma situé à Lyon faisait l'acquisition de "la tête du tricératops de Jurassic Park". Une information étonnamment relayée par plusieurs médias généralistes. Il y a quelques jours, l'occasion s'est enfin présentée d'envoyer un de nos experts avaliser ce petit bout de Jurassic Park égaré bien loin de son Hollywood natal. 

 

Avant d'accueillir l'imposante tête à trois cornes, le musée comptait déjà dans sa collection un digne représentant de la saga Jurassic Park, en l'occurence un procompsognathus du Monde Perdu. Constitué de latex sur une structure métallique souple, c'est possiblement l'un de ceux que l'acteur Peter Stormare portait fixés sur son costume lors du tournage de la scène de la mort de son personnage, Dieter Stark.

 

Les panneaux du musée font également mention de Jurassic Park à plusieurs reprises comme un film référence en matière de maquettes et animatroniques.

En ce qui concerne la tête du tricératops, elle est actuellement exposée dans la cour du musée, toujours à l'abri de la caisse de transport qui lui a permis d'effectuer le trajet depuis les Etats-Unis. Consolidée et repeinte avant d'être expédiée, cette remise en état sommaire lui permet de patienter avant une rénovation complète.

A vue d'oeil, difficile de se dire que l'objet exposé est bien celui qui est visible à l'écran dans Jurassic Park (pour être franc, on en doute). La consolidation subie avant son départ d'Hollywood semble avoir consisté à combler de mousse toutes les cavités, de l'arrière du crâne qui devait laisser passer le câblage, jusqu'à la bouche dont la langue à été retirée avant d'être colmatée. Les yeux et les paupières, en mouvement dans le film, ne semblent pas (plus?) être mobiles ici. En revanche, le latex qui constitue le revêtement a conservé une certaine souplesse. Quoi qu'il en soit, le musée prévoit, en plus de reconstituer l'intégralité du corps de l'animal, de l'animer pour reproduire les mouvements vus dans le film, y compris de remécaniser la langue et l'oeil. Pour ce travail, l'équipe se basera sur la documentation technique datant de 1993 acquise en même temps que la relique spielbergienne.

Pour l'instant, aucune échéance n'est fixée pour ce chantier. Le risque de dégradation étant stabilisé, l'équipe du musée se consacre à d'autres priorités que sont la finalisation de la reine Alien (déjà exposée) et la remise en état d'un hélicoptère issu d'un James Bond classique. Il faudra sans doute patienter quelques années pour assister à la renaissance du tricératops malade, mais au vu des précédentes restaurations à mettre au crédit du musée, il ne fait aucun doute que le résultat justifiera à lui seul un nouveau petit voyage à Lyon.

 

Le musée Miniature Et Cinéma a ouvert ses portes en 2005 sous l'impulsion du miniaturiste Daniel Ohlmann. L'aventure a démarré en tant que collection personnelle, initiée en 1988 par des maquettes issues du tournage de Star Wars obtenues grâce à des contacts chez Lucas Films, avant de devenir un véritable musée qui acquière régulièrement des pièces mythiques.

 

Mise à jour : Après investigation, comme on le subodorait cette tête de tricératops n'est pas celle vue dans le film. C'est une copie, effectuée à partir du moule original, offerte par Stan Winston au paléontologue Don Lessem en remerciement de son rôle de consultant sur Jurassic Park. Elle fut exposée dans le "musée" privée de Don Lessem où elle servait de cible pour des pistolets Nerf, avant d'être laissée à l'abandon avec le reste des moulages issus des deux premiers films de la saga Jurassic Park (ici, ici et ). Elle fut finalement mise aux enchères et acquise par le musée Miniature et Cinéma. 

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